Aesthetica : The Power of Reflection
- Emilie Mori
- 7 déc. 2022
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 4 mai
"Le miroir est un symbole profondément ancré dans l'histoire de l'art et de la littérature. Les lecteurs se souviendront peut-être du « miroir magique » présenté dans le film de Disney Blanche-Neige (1937), par exemple, ou de l'objet d'Oscar Wilde qui défie l'âge dans Le tableau de Dorian Grey (1890). Alice a traversé le miroir en 1871, tandis que Sylvia Plath a écrit des poèmes à partir de cette perspective dans les années 1960 : « Tout ce que je vois, je l'avale immédiatement ».
Émilie Möri (née en 1978) est une photographe et directrice artistique franco-suisse qui s'inscrit dans cette tradition. La série Shades of my lake's sky montre des personnages vêtus de noir debout dans une eau bleu pâle, tenant des miroirs circulaires devant leur visage. Les nuages pastel rebondissent sur chaque image, comme si les mots de Plath prenaient vie : "Maintenant, je suis un lac. Une femme se penche sur moi, / Cherchant dans mes bras ce qu'elle est vraiment."
Les reflets apparaissent régulièrement dans les œuvres d'art surréalistes. L'œuvre de René Magritte (1898-1976), Ne pas reproduire (1937), montre une reproduction sinistre de l'arrière de la tête d'un homme, et Le faux miroir (1929), dépeint un grand œil qui ne cligne pas des yeux et qui est rempli d'une image de ciel. Möri cite Magritte parmi ses sources d'inspiration ; la série Dream on Light, par exemple, utilise des juxtapositions d'objets, de couleurs et d'ombres tout aussi troublantes. La photo en haut de la page est un cliché de ce type, dans lequel une silhouette allongée regarde la mer.
L'architecture est un autre élément clé de l'univers visuel de Möri. Les géométries pastel et monochromes préparent le terrain pour des œuvres telles que Comfort.
